Les tendances du voyage en 2021
Alors que la pire année de ta vie touche à sa fin, il est temps de regarder vers l’avenir en réfléchissant à ce que peut nous apporter 2021. Aujourd’hui, je te propose de découvrir les tendances du secteur du voyage pour l’année prochaine.
Quand repartir ?
Alors que la plupart des pays ont limité l’accès à leurs frontières en 2020, l’industrie aérienne est l’une des plus impactées par la crise sanitaire. Le secteur a été l’un des premiers à subir des mesures anti-COVID au début de l’année. L’offre aérienne a baissé de 68% au pire de la crise.
La bonne nouvelle, c’est que les passagers sont prêts à repartir dès qu’ils le pourront. Une étude montre que 61% des Français veulent reprendre l’avion dans les 12 prochains mois. Les destinations les plus populaires : l’Europe, la France métropolitaine et les DOM-TOM.
Les Français ont envie de voyager, mais ils restent prudents. 42% ont peur de rester bloqués à l’autre bout du monde et 34% pensent que le voyage risque d’être moins sympa en temps de COVID. Et ils sont 45% à attendre un vaccin ou un remède avant de repartir.
L’une des premières tendances, c’est simplement l’envie de voyage. 56% des sondés mettent le tourisme au cœur de leurs priorités pour 2021, mais ils sont peu à avoir déjà réservé un séjour. 22% déclarent pourtant vouloir voyager plus qu’ils ne le faisaient avant la pandémie.
Voyager sous certaines conditions
Le COVID-19 a changé beaucoup de choses dans notre vie et notamment dans notre façon de voyager. Pour commencer, notre rapport à l’hygiène a été modifié. 36% des voyageurs assurent avoir des grandes attentes en termes d’hygiène et de sécurité pendant leur séjour.
Les voyageurs seront intransigeants sur les protocoles sanitaires. Ils sont 38% à vouloir limiter le nombre de passagers en avion. 36% privilégient la distanciation sociale ou la limitation des contacts pendant le voyage. 34% réclament des tests fiables et une vraie traçabilité.
Les technologies pourraient être de vraies alliées face à ces nouvelles craintes. 84% des Français disent qu’ils pourraient être rassurés par des applications donnant des informations en temps réel, des systèmes d’automatisation du nettoyage ou le paiement sans contact.
Le coronavirus a plongé le monde dans une incertitude constante. Quand on ne sait pas de quoi sera fait demain, difficile de prévoir un voyage à l’avance. En 2020, 36% des séjours ont été réservé moins de 10 jours avant, contre 13% l’année précédente.
La crise a apporté de nouvelles exigences en termes de politiques d’échange ou d’annulation. Les voyageurs réclament de la flexibilité et veulent être pouvoir se faire rembourser en cas de problème. 71% souhaitent que les plateformes soient transparentes sur leurs conditions de remboursement.
La voyage de proximité à la mode
Les frontières fermées n’empêcheront personne de voyager ! 49% des Français souhaitent découvrir des destinations françaises en 2021. On remarque un engouement pour les voyages de proximité : plus flexibles et plus simples à organiser, ils sont aussi plus respectueux de l’environnement.
Les deux tiers des voyageurs cherchent des endroits où contribuer à la reprise économique. 41% souhaitent que leur argent bénéficie aux communautés locales. Les vacances se feront donc en France, à l’écart des foules et proche de la nature. Parmi les destinations les plus populaires : les villages de Provence, la Bretagne ou le Sud-Ouest.
Le voyage se fera plus souvent à sens unique. Les expatriés rentreront alors que d’autres partiront à la recherche de nouveaux endroits où vivre. À l’heure du télétravail, bien parti pour rester d’actualité en 2021, le nomadisme se développe dans le quotidien des Français.
Le workation, contraction de work et de vacation, consiste à travailler en dehors de son lieu de résidence, dans un hôtel, un airbnb ou tout autre hébergement de vacances. On parle aussi de WFH (work from hotel).
Si le voyage domestique est à la mode, cela n’empêche pas certains de réfléchir à des séjours au-delà des frontières. Parmi les destinations hors-Europe les plus tendances, on note la Polynésie française, le Costa Rica, l’Afrique du Sud, la Namibie ou la Thaïlande.
Une envie d’insolite
Pour contrer la morosité de 2020, une solution : le voyage insolite. Le phénomène, déjà populaire depuis des années, a été accentué par la crise. Parmi les hébergements les plus originaux, on compte les yourtes, tiny houses ou cabanes dans les arbres, dont l’implantation a bondi de 257% en 2020.
Les voyageurs sont à la recherche de vacances hors des sentiers battus et cela passe d’abord par le logement. Les chalets et cottages sont dans le top des hébergements les plus réservés pour l’année prochaine, remplaçant les villas et les maisons de ville.
L’heure est aussi à la détente. Les offres avec jacuzzi explosent et les vacanciers se laissent également tenter par des spas ou des séjours gastronomiques. L’idée est de créer plus de souvenirs avec ses proches. Une étude montre que 68% des voyageurs souhaitent partir avec leur partenaire, alors qu’ils ne sont que 9% à envisager en priorité le voyage en solo.
L’envie de se retrouver en toute sécurité explique aussi pourquoi on observe une préférence pour les maisons ou appartements privés, à l’opposé des hôtels avec moins d’intimité. Le voyage est l’occasion de tester de nouveaux lieux de vie, comme sur Airbnb. La plateforme montre une hausse de 128% des commentaires avec les termes « travail à distance », « déménagement » ou « nouveau quartier ».
Renouer avec la nature
Depuis le début de la pandémie, les envies de séjours nature ont augmenté de 44% selon Booking. 70% des Français disent apprécier davantage les moments en famille en plein air. 57% déclarent vouloir vivre des expériences rurales pour renouer avec la nature.
Parmi les communes les plus tendances pour un voyage de plus de 15 jours : le Pays Basque, le parc d’Armorique et divers vignobles et lagunes. Le confinement aura aussi aidé les Français à réaliser qu’ils veulent fuir les villes. 30% envisagent de déménager de manière temporaire ou permanente pour vivre plus près de leur famille.
Serait-ce le début de l’expansion du slow tourisme ? Pour rappel, ce terme désigne un voyage qui privilégie des transports lents, les destinations proches et les plannings légers. L’idée est de prendre le temps d’apprécier l’expérience et laisser place à l’imprévu.
Ces séjours correspondent aussi à l’éco-tourisme. Les voyageurs apprécient de plus en plus les activités locales : dégustations de vins, visites d’artisans, fêtes de village ou marchés. On note un intérêt pour les hébergements respectueux de l’environnement comme les campings ou hôtels éco-responsables.
Parmi les destinations du slow tourisme, on peut citer par exemple la Baie de Somme, la Sologne, la Bretagne, le Berry, la Gironde ou encore l’Alsace. À l’international, pensons à la Norvège, l’Islande, le Pérou, la Nouvelle-Zélande ou l’Inde.
Ces tendances voyage, influencées par la crise du coronavirus, annoncent un véritable changement, plus ou moins progressif, dans notre façon de nous déplacer. Il est pour le moment difficile de vraiment savoir de quoi demain sera fait mais ces études peuvent guider notre réflexion sur les manières de construire le tourisme post-COVID.
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