COVID-19 : le point sur les voyages
Peut-on encore voyager ? Où ça ? Avec toutes les mesures de confinement, déconfinement, couvre-feu et que sais-je encore, il peut être compliqué d’y voir clair.
Je te propose de faire un point sur la situation et les mesures qui concernent les voyages.
Les voyages en France : oui, mais pas trop
En France, il est possible de se déplacer librement, dans la limite des horaires imposées par le couvre-feu (18h-6h). Mais certaines régions galèrent plus que d’autres, quand elles ne sont pas tout simplement confinées.
Pour aller en Corse par exemple, il est désormais nécessaire d’effectuer un test PCR dans les 72h précédant le départ.
Les voyages en Outre-mer sont interdits, sauf motif impérieux. Ce motif impérieux peut prendre beaucoup de formes, qu’on détaillera en peu plus bas.
Néanmoins, Air France a annoncé le test d’une application ICC AOKpass qui aura pour but de fluidifier le contrôle dans les aéroports. L’application sera testée en mars sur des vols entre Paris et Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, et Fort-de-France, en Martinique.
Les voyages en Europe : oui, mais non
Même si l’Union Européenne n’a pas officiellement fermé ses frontières, elle a appelé à restreindre ses déplacements. Techniquement, ce n’est pas le moment pour partir, mais si tu ne peux pas te retenir, la loi ne t’en empêche pas.
Au Royaume-Uni, les choses sont différentes. Déjà, parce qu’on ne parle plus d’Union Européenne (le Brexit, tout ça) mais surtout parce que le variant anglais fait bien flipper tous les voisins européens.
La France a stoppé toutes ses liaisons avec le Royaume-Uni depuis fin décembre et d’autres pays ont fait la même chose : Belgique, Pays-Bas, Italie, Allemagne, etc.
Chaque pays européen fait un peu ce qu’il veut et il est conseillé de se renseigner sur les mesures mises en place dans la destination concernée avant de se déplacer. Certains territoires exigent des tests négatifs, d’autres imposent une période d’isolement.
Les voyages hors Union Européenne : non
Depuis les annonces gouvernementales du 29 janvier, les voyages à destination ou en provenance d’un pays extérieur à l’Union Européenne sont interdits, sauf motif impérieux.
Alors, un motif impérieux, ça peut être pas mal de choses. Il peut s’agir d’une raison familiale (décès, maladie, garde d’enfants), d’un titre de séjour expirant, d’une reprise ou fin d’études, d’une obligation médicale, professionnelle, etc.
Les frontières françaises sont donc officiellement fermées aux limites de l’Europe. Les Français à l’étranger n’ont pas le droit de rejoindre le territoire depuis le 31 janvier lorsqu’ils reviennent d’un pays extérieur à l’Union Européenne.
De toute façon, les possibilités de voyage étaient déjà limitées. De nombreux pays, comme les États-Unis, imposent des tests négatifs ou des périodes d’isolement aux voyageurs étrangers. Et ça, c’est quand les frontières ne sont pas tout bonnement fermées.
Vers un pass sanitaire pour voyager ?
On entend de plus en plus parler d’un pass sanitaire ou d’un passeport vaccinal qui pourrait permettre de voyager sous certaines conditions. Le secteur du tourisme met la pression à l’Union Européenne pour relancer le business avant la saison estivale.
Le passeport vaccinal serait un document officiel attestant de la vaccination et rendant possible le déplacement à l’étranger et dans les lieux publics. La question fait débat et l’OMS considère qu’il ne s’agit pas d’une garantie de protection suffisante.
Certains pays sont déjà favorables à l’idée. La Grèce et Israël ont signé en février un accord permettant à leurs citoyens vaccinés de se déplacer librement entre les deux territoires. En Suède, des certificats électroniques offraient déjà en janvier le droit d’accéder à des évènement sportifs ou culturels.
Selon l’Ifop, 6 Français sur 10 sont favorables à cette mesure. Fin février, Emmanuel Macron s’est exprimé en évoquant un pass sanitaire permettant l’accès aux musées, restaurants ou festivals. L’idée ne serait pas de donner l’accès aux personnes vaccinées, mais simplement de faciliter le système d’alerte et le repérage des cas contacts.
Du coup, on part où ?
Pour le moment, pas très loin. Si certains sont friands de voyages en temps de pandémie, l’idée la plus raisonnable reste pour le moment d’attendre de voir les évolutions en termes de restrictions sanitaires et de vaccination.
Tu n’es pas sans savoir que la situation peut très vite évoluer et c’est pourquoi je te conseille de suivre de près les recommandations gouvernementales si tu comptes voyager. En attendant, tu peux toujours voyager en restant chez toi !