Les problèmes du vol long-courrier
Un vol long courrier, c’est un trajet en avion de plus de 6000 kilomètres, soit plus de 5 heures. Il s’agit rarement d’un moment agréable. Cette épreuve a plutôt tendance à laisser ton corps et ta tête en morceaux. Pourquoi ? Plein de raisons que je liste ci-dessous.
Problème numéro 1 : Le confort
Tu le sais sûrement déjà : l’avion, ce n’est pas le top du confort. Siège pas confortable, environnement bruyant, coussin tout pourri pour dormir… Tu peux amortir un peu les dégâts en choisissant ta place lors de l’enregistrement. Pour plus de place, je te conseille de t’installer côté couloir, si possible proche des issues de secours. Garde en tête que la pire place, c’est celle à côté des WC (pour des raisons évidentes).
Il existe un syndrome (oui, encore un) nommé “syndrome de la classe éco“. Ce problème de pauvre, qui fait 10 morts par an, apparaît en avion, surtout quand on manque de place (donc surtout en classe éco). Il s’agit d’une phlébite (ou thrombose veineuse) : des caillots de sang se coincent dans les veines quand les jambes restent trop longtemps immobilisées. Si elle est grave, cette thrombose peut migrer jusqu’aux poumons et provoquer une embolie (sans vouloir te stresser).
Alors, comment on fait pour ne pas mourir ? Bah on bouge. Toutes les 2h, on se lève de son siège pour faire des petits exercices dans les couloirs. On peut également se faire des massages, s’habiller avec des vêtements amples pour favoriser la circulation et même porter des bas de contention.
Un autre gros souci avec l’avion, c’est qu’il est dans les airs (oui). L’altitude entraîne un changement de pression atmosphérique qui bouche tes oreilles, perturbe ton transit, assèche tes yeux et surtout : te donne soif. Très soif. En avion, le taux d’humidité passe de 30 à 20% ce qui créé une forte déshydratation. C’est aussi pour ça que tu as l’impression que ton repas est dégueu : ton goût et ton odorat sont réduits. Pour pallier ce problème, évite les boissons gazeuses, le sel, le café ou l’alcool.
Problème numéro 2 : l’ennui
5 heures de vol, c’est déjà long. Mais quand ton trajet passe la barre des 10 heures, tu peux être certain que tu auras envie de mourir à un moment ou un autre. Avant le voyage, je te conseille de télécharger un maximum de films, de séries et de musiques sur ton téléphone ou ton ordi. Des services comme Netflix ou Spotify te proposent de télécharger du contenu que tu pourras ensuite lire sans connexion.
La plupart des compagnies aériennes proposent une petite tablette rempli de films, de séries et de jeux pour t’occuper pendant tes vols long-courriers. Mais une fois la première saison de Friends bingée, il y a des chances pour que tu commences à t’ennuyer (et il te reste 6 heures).
Tu peux opter pour la wifi (mdr), mais je te conseille de laisser tomber l’idée. Payer 30 balles pour de la wifi qui saute toutes les deux secondes, c’est t’assurer une frustration qui ne t’aidera pas à mieux supporter le vol. Tu peux aussi discuter avec ton voisin (mdr bis), mais toi et moi on le sait : il y a de fortes chances que tu te mettes à le détester, pour peu que tu comprennes sa langue. On en reparlera.
Le meilleur conseil que je puisse te donner, c’est de dormir. Je sais, ce n’est pas forcément facile. Mais quand on dort, 6 heures passent vite. Pour t’aider, les compagnies aériennes baissent la température (c’est pour ça que tu te les gèles) et créent une nuit artificielle grâce à la lumière bleue. Essaie de te caler sur les horaires de ta ville d’arrivée : le décalage horaire sera plus facilement évité.
Problème numéro 3 : les autres
L’enfer, c’est tout le monde sauf toi. On ne le répétera jamais assez (surtout sur ce blog), gérer ses voisins de voyage peut être une véritable épreuve. Pourtant, il est nécessaire de garder patience et de ne pas rendre ce vol plus désagréable qu’il ne l’est. À noter : tu peux aussi être le voisin insupportable, donc plutôt que de te concentrer sur les défauts des autres, cherche d’abord à éradiquer les tiens.
Les gens sont source de bruit. Or, un vol endormi est un vol heureux. Quand ton voisin est un bébé avec un énorme gosier ou Gérard, 55 ans, ronfleur professionnel : la nuit est tout de suite moins bonne. C’est peut-être la raison pour laquelle 10% des voyageurs français rêvent de vols plus silencieux.
Dans un endroit confiné, l’absence de douche peut aussi se révéler problématique. Raison pour laquelle je te conseille d’emmener ton petit kit du maniaque : brosse à dent, dentifrice, déo… Pense également, pour ton confort comme le nôtre, à emmener des fringues de rechange pour effectuer une petite remise à niveau pendant le vol ou lors de ton escale.
Et pour t’occuper en attendant ton vol, tu peux fouiller le compte Passenger Shaming, qui répertorie les pires espèces de voisins en avion. En vrac : celui qui s’endort sur ton épaule alors que tu le connais depuis 10 minutes, celui qui met les WC dans un état lamentable, celui qui est venu avec ses enfants, celui qui sursaute à la moindre turbulence, celui qui est bourré, celui qui est malade, celui qui donne des coups dans le siège et boss final, celui en Première Classe que tu tuerais pour prendre sa place.
Le saviez-vous ? Version long-courrier
- Manger sucré atténue le jet lag
- Le vol le plus long du monde est de 18h45, il relie Newark et Singapour
- En altitude, on sent moins le salé et le sucré, mais beaucoup plus l’umami (qu’on trouve notamment dans le jus de tomate)
- C’est sans doute pour ça que la compagnie Lufthansa écoule 1,7 million de jus de tomate par an pendant ses vols (plus que la bière)
- Bailler ou mâcher un chewing-gum pendant le décollage n’empêche pas seulement tes oreilles de se boucher mais aussi une potentielle lésion des tympans
- Si on te donne beaucoup à boire dans l’avion, c’est aussi pour te forcer à aller aux WC et donc à bouger
En attendant de trouver l’astuce pour te faire surclasser (si tu la chopes, n’hésite pas à me la partager, je mérite mieux que la classe éco), tu vas devoir suivre mes conseils. L’avantage, c’est qu’on prend rarement un vol de 16 heures pour aller à Quimper, donc tu peux te consoler en pensant à la destination de rêve dans laquelle tu te rends (ou que tu viens de quitter).
Allez, bonnes vacances !