Faut qu'on parle

Le slow travel : c’est quoi ?

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© Ben Turnbull

À une époque où tout va toujours plus vite, une nouvelle tendance s’impose : le slow travel. Cette manière de voyager se veut plus contemplative, moins stressante et plus en accord avec la nature.

Mais comment adopter le slow travel ? Je vous donne toutes les astuces dans cet article.

 

Slow mouvement : ralentir pour mieux vivre 

 

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© Nathan Jennings

Une récente étude Kantar révèle qu’un Français sur 3 se considère en état de stress de manière quasi quotidienne. 58% d’entre eux pensent que leur journée est trop courte pour accomplir tout ce qu’ils aimeraient. En réponse à ce mal-être est né le “slow mouvement”.

Il s’agit de prendre plus de temps pour apprécier ce que nous faisons, afin de vivre de manière moins consumériste. Dans les années 1980, le critique gastronomique Carlo Petrini s’oppose à l’ouverture d’un McDonald’s à Rome et provoque la création du “slow food”.

Le slow food prône la gastronomie locale et s’oppose au fast-food ainsi qu’au rythme effréné de la société moderne. Le repas devient le moyen d’explorer en prenant son temps, de goûter à un mode de vie plus simple et moins stressant.

 

Slow business, slow parenting, slow sex…

 

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© David Mao

Depuis, le slow mouvement s’est exporté à de nombreux domaines. Le slow business prône une conciliation saine de la vie professionnelle et personnelle. Le slow sex propose de faire l’amour en pleine conscience. Quant au slow parenting, il fait la promotion de méthodes d’éducation plus à l’écoute des besoins de l’enfant.

En 1999, 4 maires italiens fondent le label Cittaslow, apposé aux villes de moins de 50 000 habitants qui suivent un manifeste précis. Celui-ci met en avant la réduction du bruit, la création d’espaces verts et l’hospitalité entre voisins. Aujourd’hui, 168 villes ont rejoint le mouvement.

Appartenant lui aussi au slow mouvement, le slow travel est une nouvelle manière d’envisager notre façon de voyager.

 

Le slow travel : définition

 

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© Jamie Street

En opposition au tourisme de masse, qui encourage la multiplication de voyages courts et d’activités au rythme effréné, le slow travel vise à promouvoir une façon de voyager plus sereine. 

Il s’agit de privilégier la qualité de l’expérience à la quantité de lieux visités. Contre la culture de l’instantanéité, le slow travel encourage à rester plus longtemps au même endroit et à vivre au rythme local pour réellement découvrir sa destination.

Le voyageur s’imprègne alors plus lentement mais aussi plus intensément de la culture locale. Il laisse libre cours à ses envies, il rencontre les habitants, il accepte l’improvisation, bien loin des plannings ultra serrés de ses city-breaks habituels.

Cette tendance tombe à pic quand on sait que 53% des Européens souhaitent lever le pied lorsqu’ils visitent une nouvelle région. Le slow travel redéfinit le voyage pour lui redonner son sens de base : un moment de pause. 

 

Les avantages du slow travel

 

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© Matteo Di Iorio

Le slow travel fait du bien au moral. En prenant le temps, on s’autorise de vraies vacance. On évite ainsi de rentrer à la maison plus fatigué qu’avant le départ. On privilégie aussi les rencontres avec les locaux afin de rendre le séjour plus humain.

Le slow travel offre également souvent des avantages financiers. Il s’agit de rester flexible sur ses horaires et ses dates de départ (et donc de faire des économies). En logeant dans des hébergements alternatifs (chez l’habitant par exemple) et en prenant le temps de cuisiner, on dépense moins d’argent.

Le dernier avantage – et non des moindres – est environnemental. Le slow travel est bien plus écologique que le tourisme de masse qui, rappelons-le, est responsable de 1/10 des émissions de CO2 mondiales.

En privilégiant les moyens de transport plus doux comme le train ou le vélo, on évite de prendre l’avion et on limite son empreinte carbone. 

 

Comment adopter le slow travel ?

 

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© Josh Nezon

Être adepte du slow travel, c’est d’abord accepter d’alléger son planning de vacances. On reste plus longtemps au même endroit plutôt que d’enchaîner les activités. On évite également les destinations ultra touristiques, comme celles vues dans les films ou les séries.

Pour se rendre sur place, on privilégie le train à l’avion. Même durant le voyage, on profite du paysage en se déplaçant en vélo, en bus ou en marchant. On se rend au marché ou on cuisine pour faire marcher l’économie locale et pour découvrir autrement la culture.

Concernant l’hébergement, on peut loger chez l’habitant, via le Couch Surfing (dormir sur le canapé d’un inconnu). On peut aussi opter pour le House Sitting (garder la maison de quelqu’un pendant son absence). Airbnb est aussi un bon moyen de faire des rencontres pendant son séjour.

On peut profiter de son voyage pour se rendre utile en proposant ses services dans une ferme ou au sein d’une association en l’échange d’un endroit où dormir. Ou on peut adopter la van-life pour faire de son moyen de transport un logement de vacances. 

 

L’avenir du slow travel

 

Le COVID-19 a mis un coup de projecteur sur le slow tourisme. Les gens se sentent plus concernés par la crise climatique et souhaitent voyager de manière écoresponsable. Le site francevelotourisme.com propose des itinéraires en France à vélo et a gagné 86% d’audience sur son site suite à la pandémie. 

D’après Booking, 65% des Français affirment vouloir profiter davantage des opportunités de voyage suite aux restrictions de la crise sanitaire. Ils sont impatients de pouvoir voyager plus souvent, mais aussi plus longtemps.

 

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