Lyon : découverte des quartiers
La France est pleine de jolies villes à visiter. J’ai eu l’occasion de faire plus amplement connaissance avec l’une d’entre elles : Lyon. Aujourd’hui, je t’emmène découvrir la Ville Lumière (pas Paris, l’autre).
Petit tour d’horizon des différents quartiers de Lyon !
La Presqu’île et La Confluence
La Presqu’île de Lyon désigne les 1er et 2e arrondissements, soit le centre de la ville. On y trouve certaines des plus grandes places de Lyon, comme la Place Bellecour (la 5e plus grande place de France) ou la Place des Jacobins, qui tient son nom du groupe de religieux ayant occupé le lieu au 18ème siècle.
C’est aussi sur la Presqu’île que se trouve l’Hôtel de Ville de Lyon, entre la place des Terreaux et la place de la Comédie (où on peut voir l’Opéra). Même s’il s’agit du coin le plus animé de Lyon, je n’ai pas trouvé que c’était le quartier le plus charmant de la ville, qui a bien plus à offrir.
Non loin du centre (mais un peu quand même) se trouve La Confluence. Le quartier renouvelé de Lyon est à la pointe de la Presqu’île, ce qui le rend un peu compliqué d’accès. Il s’agit d’un coin en mutation, avec beaucoup de nouveaux bâtiments plus ou moins jolis et de nombreux autres en construction.
La Confluence était autrefois un quartier industriel, composé d’usines et de prisons. A la fin du 20ème siècle, le quartier a bénéficié d’un second souffle. De grands architectes contemporains ont ajouté leur patte au projet, en faisant un quartier expérimental, entre écologie et modernité.
La Croix-Rousse
Depuis le centre, on rejoint le quartier de la Croix-Rousse via la Montée de la Grande-Côte, une immense rue très mignonne, agrémentée de friperies, de librairies et de cafés en tout genre. On peut en profiter pour goûter au brunch de chez Bartholomé : 100% fait maison, avec une carte originale et adaptée à tous les régimes.
On surnomme la Croix-Rousse “le village”. Il s’agit d’un quartier avec une identité culturelle très forte et une riche histoire. C’était le lieu où vivaient les canuts (les ouvriers travaillant dans la soie à Lyon). On l’appelait d’ailleurs “la colline qui travaille” en opposition à la Fourvière, qui est “la colline qui prie” (on en reparlera).
En ce qui me concerne, c’est mon coup de cœur de Lyon. Devenue bobo, la Croix-Rousse abrite des ateliers, des boutiques de créateurs et des galeries. C’est un quartier d’artistes mais aussi un lieu marqué par la résistance : d’abord celle des ouvriers lors de la Révolte des Canuts, puis celle des résistants pendant la Seconde Guerre mondiale.
Au sommet de cette colline perchée à 254 mètres, on peut admirer la Fresque du mur des Canuts, une œuvre d’art évolutive réalisée par la Cité de la Création à partir de 1987. Depuis, les artistes réactualisent régulièrement la fresque de 1200 m2 pour représenter les rues, les commerces et la vie des Lyonnais de la Croix-Rousse.
Le Vieux-Lyon et Fourvière
Le Vieux-Lyon est le quartier historique de la ville, datant de l’époque médiévale et de la Renaissance. On y trouve par exemple des bâtiments inspirés des palais de Florence, datant de l’époque où Catherine de Médicis s’est mariée avec le fils de François Ier. On peut aussi y découvrir les bouchons lyonnais, des restaurants traditionnels authentiques.
Le Vieux-Lyon, avec la Croix-Rousse, est le meilleur endroit pour découvrir les traboules lyonnaises. Il s’agit de passages étroits entre les immeubles, qui relient plusieurs rues. On en trouve ailleurs qu’à Lyon, mais celles de la Ville Lumière sont particulièrement réputées. Et en effet, elles nous plongent dans une atmosphère très particulière.
En prenant le funiculaire depuis le Vieux-Lyon, on accède à la colline qui prie : Fourvière. Ce quartier est le lieu de fondation de Lugdunum, une ville romaine très pieuse. Désormais, on y admire la Basilique Notre-Dame de Fourvière, qui surplombe la ville depuis la fin du 19ème siècle.
La basilique est classée en tant que monument historique depuis 2014. Elle constitue un véritable symbole de Lyon. En effet, elle est aussi impressionnante vue de l’extérieur que de l’intérieur. Son architecture au style néo-byzantin ne laisse personne indifférent.
Le Parc de la Tête d’Or
Pour finir sa visite de Lyon de manière bucolique, rendez-vous dans le quartier bourgeois de la Tête d’Or et surtout dans le parc homonyme. Il s’agit du plus grand et du plus célèbre parc de Lyon (105 hectares). On compte de nombreuses entrées, mais la plus impressionnante reste la porte des Enfants du Rhône qui donne sur le grand lac artificiel de 6 hectares.
Le Parc de la Tête d’Or est né en 1857 (la même année que Central Park à New York). Il compte 4 îles artificielles : la Grande Île, l’Île du Souvenir (et son monument aux morts), l’Île des Tamaris et l’Ile Gandhi.
Au cœur du Parc de la Tête d’Or, on trouve de tout : des roseraies, des arbres centenaires, des barques pour faire des balades sur l’eau, un jardin botanique, un vélodrome et bien plus encore. L’entrée est totalement gratuite et il est facile d’y flâner pendant une bonne partie de sa journée.
Parlons chiffres : la Roseraie Internationale de Lyon, présente dans le parc, compte 30 000 rosiers de 350 variétés différentes. Dans l’ensemble de l’espace vert, on dénombre 8800 arbres dont 2,5% sont rares.
Le saviez-vous ? Edition Lyon
- En 1808, un ouvrier en soie lyonnais, Laurent Mourguet, invente la marionnette la plus connue de France : Guignol. Avec ses amis et sa femme, Guignol dénonce l’injustice sociale à travers des spectacles, d’abord destinés aux adultes. Désormais, c’est un incontournable de la comédie pour enfants.
- On compte plus de 500 traboules à Lyon, dont 215 uniquement dans le Vieux-Lyon. Grand nombre d’entre elles sont désormais fermées ou condamnées.
- La première Fête des Lumières date du 8 décembre 1852. Une cérémonie devait avoir lieu pour l’installation de la Vierge Marie sur l’église de Fourvière, lorsqu’un vif orage a éclaté. Heureusement, le soleil est rapidement réapparu. Pour remercier le ciel, les Lyonnais ont décidé d’allumer des bougies à leurs fenêtres.
- Depuis 1998, une bonne partie de la ville est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO. On y compte le Vieux-Lyon, les pentes de la Croix-Rousse, la Presqu’île ou encore Fourvière.
- Une légende raconte qu’un véritable trésor se cache dans le Parc de la Tête d’Or. On y trouverait un Christ à la tête d’or enfoui quelque part au sein du parc. En 1855, un médium est même venu sur place pour tenter de trouver le butin, sans succès.
- Lyon est désignée comme la capitale de nombreuses choses. Capitale de la gastronomie, de la soie, des roses et même du cinéma (le cinématographe a été inventé à Lyon en 1895 par les frères Lumières).
Sources : Le Petit Paumé & Vivre Lyon
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