Milos et Santorin : découverte des Cyclades
On continue la review du voyage en Grèce avec les deux prochaines destinations : Milos et Santorin. Ces deux îles des Cyclades valent le détour, chacune ayant ses propres paysages paradisiaques.
Milos et Santorin, ça donne quoi en voyage ?
Se rendre dans les Cyclades depuis Athènes
Pour voyager sur les îles des Cyclades depuis la capitale grecque, le plus simple reste de prendre le ferry. Le site FerriesInGreece permet de comparer les offres de plusieurs compagnies et de réserver ses tickets en ligne. Habituellement, les prix du ferry vont de 40 à 80 euros.
Nous avons voyagé d’Athènes à Milos (2h30) et de Milos à Santorin (2h) avec SeaJets. Nous aurions pu voyager avec Blue Ferries de Santorin à Athènes pour le retour (6h) si nous avions regardé les conditions d’enregistrement un peu en avance.
En effet, la compagnie n’acceptait pas l’enregistrement en ligne, et notre ferry partant à 5h du matin, nous avons tout simplement raté l’occasion de nous enregistrer sur place. Petit conseil : pensez à vérifier ce genre de choses en avance, pas à 2h du matin la veille du départ. Heureusement que Santorin a également un aéroport.
Premier arrêt : Milos
Milos se situe au sud-ouest des Cyclades et possède 74 plages. Le nord-est de l’île est la partie la plus touristique et la plus accessible en bus. Pour visiter le reste du territoire, il faudra opter pour la voiture, le quad ou le bateau.
Le ferry dépose à Adamas, le centre culturel de Milos. La capitale est pourtant Plaka, un village en hauteur qui offre une jolie vue et qui est très sympa à visiter. Les ruelles pavées de Plaka accueillent les touristes à la recherche d’un bon restaurant.
Milos est l’île où la Vénus de Milo, maintenant exposée au Louvre, a été découverte en 1820. C’est à Tripiti, vers le théâtre romain dont on peut encore voir les ruines, qu’a eu lieu cette découverte. Au même endroit, on peut visiter les catacombes de Milos qui referment les nécropoles des premiers chrétiens. Une visite rapide (10min) et pas chère (4€).
De passage à Tripiti, on en profite pour se balader dans ce joli village qui offre une vue (au moins) aussi belle qu’à Plaka. C’est personnellement mon coup de coeur à Milos.
Les plages de Milos
Quand on est sur l’île aux 74 plages, autant en profiter. Encore une fois, le bus permet de se rendre dans de nombreux points d’intérêt depuis Adamas.
Sarakiniko est le lieu le plus photographié de Milos et on comprend pourquoi. C’est une magnifique plage de roches volcaniques blanches, provenant de l’érosion du vent et des vagues. L’eau est turquoise, peu profonde. Attention au coup de soleil : il y a peu d’ombre.
Toute aussi surprenante, Papafragas est une petite plage de sable au milieu de grandes parois rocheuses. On y trouve des criques et des grottes, pratiquement sans aménagement, ce qui confère une atmosphère très naturelle à cet endroit somme toute assez touristique.
Pollonia est un village de pêcheurs installé autour de la baie et bordé d’une longue plage de sable. On y trouve un petit port et de nombreux restaurants et cafés. La station est assez populaire, ce qui ne rend pas la visite moins agréable.
Plus discrète, Mytakas est une minuscule plage située entre les formations rocheuses, juste en face de quelques maisons de pêcheurs. Avec un peu de chance, vous serez seuls lors de votre visite, puisque le lieu est très peu peuplé.
Enfin, Firiplaka est une plage incontournable, l’une des plus populaires de l’île. Entre les falaises volcaniques jaunes et roses, le sable blanc et l’eau turquoise, difficile de ne pas tomber sous le charme. Assez fréquentée, elle est accessible en voiture. On peut aussi déguster un petit cocktail sur la plage et des collations traditionnelles grecques.
L’île aux chats
Si les chats errants sont présents dans toute la Grèce (on en compte plus d’un million rien qu’à Athènes), Milos est l’endroit où j’en ai le plus croisé. Ces animaux font partie du paysage et du quotidien des Grecs, on peut d’ailleurs voir de la pâtée et des bols d’eau disposés un peu partout dans les rues.
Les chats sont arrivés en Grèce au 5ème siècle avant J.C, via des importations de contrebandiers. Peu à peu, on les a utilisé contre les rats et pour protéger les récoltes. Les chats grecs sont donc habitués à l’humain et la plupart n’hésiteront pas à venir faire quelques câlins.
Malheureusement, la municipalité n’a pas les moyens de gérer tous ces félins. Des associations existent, comme Nine Lives Greece qui récolte des fonds pour stériliser, nourrir, soigner et faire adopter les chats errants.
Où manger vegan à Milos ?
A Tripiti, rendez-vous chez Ergina’s pour dîner avec vue sur le coucher de soleil. On y goûte la cuisine traditionnelle grecque avec des options végétariennes et vegan. Pour ceux qui mangent du fromage, je conseille le Xynomizithra, crémeux et délicieux (brebis et chèvre).
Toujours à Tripiti, direction Okto pour boire un verre, manger un bout ou prendre un (très bon) avocado toast pour le brunch. Le tout avec une vue exceptionnelle, évidemment.
A Plaka, on profite du cadre très agréable du restaurant Avli, qui propose lui aussi des options végétariennes et vegan, grâce à une carte très fournie.
Du côté d’Adamas, je conseille le New Maillon qui propose à la fois des pizzas et des spécialités grecques. Attention à ne pas faire l’erreur que j’ai trop faite : les portions sont suffisamment grandes pour ne pas avoir besoin de prendre entrée-plat-dessert.
A côté de l’arrêt de bus, dans le centre d’Adamas, le restaurant italien Yankos sert de très bonnes pizzas et des pâtes à la fêta que j’ai trouvé incroyables. Évidemment, comme toujours, les options vegan sont au rendez-vous.
Deuxième arrêt : Santorin
Difficile de visiter les îles grecques sans faire un arrêt à Santorin. L’île la plus intagrammable de Grèce n’a évidemment pas déçu. Ce n’est pas pour rien que Kallisté, son nom d’origine, signifie “la plus belle”. Elle est aussi belle que fréquentée, donc on évite peut-être de s’y rendre en pleine saison touristique.
Le ferry dépose au nouveau port de Fira, la capitale et la plus grande ville de Santorin. On y trouve énormément de boutiques de souvenirs et tout autant de restaurants. Juste en dessous du centre, on trouve Ormos, l’ancien port qui n’accueille plus de ferries mais qui reste accessible à pied, en téléphérique ou à dos d’âne.
Fira s’est essentiellement développée grâce au tourisme et ça se ressent. L’expérience ne sera peut-être pas aussi typique qu’on peut s’y attendre, mais la destination reste incontournable.
N’oublions pas Oia, au nord de l’île, qui est le village le plus connu de Santorin. Accessible en bus depuis Fira, on y retrouve les célèbres dômes bleus (symbolisant le drapeau grec) et les petites maisons blanches associées. Là encore, il faudra slalomer entre les gens se faisant prendre en photo, mais promis : l’expérience vaut le détour.
Où manger vegan à Santorin ?
A Oia, on profite du paysage, perché sur la terrasse du King Neptune. Le restaurant propose encore une fois de la cuisine grecque traditionnelle et toutes les options vegan qu’on lui connaît.
A Fira, direction mon restaurant préféré de tout le voyage : 5 Senses. L’ensemble de la carte est végétarienne et les options vegan ne se comptent même plus. On y revisite le kebab, on y déguste de bons vins et on admire le coucher de soleil grâce à une vue (encore une fois) magnifique.
Toujours à Fira, le très joli restaurant Kaliya nous accueille sur son beau balcon bien décoré. Ici, la cuisine peut être aussi bien grecque qu’italienne, en passant par des saveurs asiatiques. Le menu est aussi diversifié que délicieux.
Les Cyclades : un voyage inoubliable
Sans surprise, les deux îles offrent des paysages magnifiques et sont très agréables à visiter. Milos est peut-être plus familiale, là où les amoureux préféreront le romantisme de Santorin.
Quelles que soient leurs différences, Milos et Santorin s’unissent pour charmer les touristes. C’est encore une fois un sans faute pour la destination de l’été : la Grèce.