Storytime : mes mésaventures au ski
Quand je suis partie en vacances à La Plagne, je ne m’attendais certainement pas à vivre une expérience aussi chaotique. Laissez-moi vous raconter ma storytime, une tragédie en 4 actes : mes mésaventures au ski.
Chapitre 1 : L’anticipation
Alors que je finalise les préparatifs, je m’imagine dévaler les pistes. J’ai dépensé 150 balles d’équipement chez Decathlon et ça y est : je me sens prête à skier.
Je range mes gants au fond de ma valise et mon ventre se noue légèrement lorsque je pense au fait que je n’ai pas skié depuis plus de 15 ans. Mais ce n’est pas grave, tout le monde me l’a dit : le ski, ça ne s’oublie pas.
Alors oui, il faudra sans doute un petit temps de réadaptation. Heureusement, il me semble avoir acquis un bon niveau durant mes jeunes années. Je me dis que je commencerai par quelques pistes vertes, le temps de me rappeler des bases.
J’attrape mon sac, direction la gare : le voyage peut commencer.
Chapitre 2 : L’hésitation
Arrivée à La Plagne, je débute comme prévu avec une petite piste verte. Je croise des enfants et leurs moniteurs. Je me prépare à me lancer. Et là, premier obstacle.
Les réflexes reviennent moins vite que ce à quoi je m’attendais. Je tombe toutes les 30 secondes. Les larmes aux yeux, j’écoute une monitrice me gueuler des conseils sur comment “débuter”. Je suis perplexe, je ne suis pas débutante, juste un peu rouillée.
Après 2h de balbutiements, je réussis enfin à dévaler cette minuscule piste verte. Je jette un coup d’œil aux enfants qui pleurent sur le côté et je me sens fière. Je décide de me lancer sur une piste bleue que je dévale sans problème. C’est bon, j’ai retrouvé mon level.
Je monte dans un télésiège, prête pour le véritable défi.
Chapitre 3 : Le drame
Arrivée en haut de ma prochaine piste bleue, je suis surprise. La pente semble plus ardue que la précédente. Je m’élance et très vite, je me rends compte d’une chose : je n’ai pas pris le temps de vérifier que je savais freiner.
Au loin, je vois le ravin qui semble m’appeler et je me dis que c’est la fin. Ma vie qui se finit sur une piste bleue. Dans un réflexe désespéré, je plie mes jambes pour forcer la chute.
Je me retrouve au milieu de la piste, un ski à chaque extrémité, en pleine crise de panique alors que les autres skieurs m’esquivent comme ils le peuvent. Je ne peux plus me relever, je suis persuadée d’avoir échappé à la mort.
C’est con, parce que j’ai seulement dévalé 5% de la piste.
Chapitre 4 : Happy end
Ça fait 30 minutes que je marche sur le côté de la piste. La peur m’empêche de remonter sur les skis. Je commence à calmer mon angoisse et je me rends compte que je ne peux pas continuer à descendre à pied. J’appelle les secours.
Quelques minutes plus tard, mon sauveur arrive. Sandro, mono de ski, me demande si je suis sûre de ne pas vouloir remonter sur mes étriers. Plutôt mourir (ce qui revient au même). Pas de problème, il décide de me prendre sur son dos pour descendre la piste avec moi.
Alors que je m’accroche à Sandro tel un koala, je vois enfin la fin de mon calvaire. Nous arrivons à mi-chemin, il m’explique qu’il ne peut pas me descendre plus loin. Je m’apprête à repartir à pied, quand son talkie-walkie grésille.
Le poto de Sandro débarque alors en motoneige. Je monte sur son carrosse et me fais déposer en bas des pistes. Mon cauchemar est terminé, j’ai bien fait chier toute la station mais qu’importe : je suis en vie.
La morale
Cette expérience m’a appris deux choses. Premièrement : je ne sais pas skier. Après vérification auprès de ma famille, il s’avère que mon cerveau m’a inventé un passé de skieuse olympique. J’ai skié 2 fois dans mon enfance, les deux fois ont été un désastre.
Le deuxième enseignement, c’est qu’il faut s’écouter. Le mauvais pressentiment dès la piste verte, j’aurais dû lui faire confiance. J’ai cru que j’avais quelque chose à prouver. Mais la seule chose que j’ai montrée, c’est que j’avais besoin de cours de ski.
Ce séjour n’aura donc pas marqué le début de ma carrière de sportive des neiges. Mais j’ai pu découvrir qu’il y a plein d’autres choses à faire à La Plagne pour les non-skieurs. Je vous réserve toutes mes bonnes adresses pour un prochain article.
PS : Découvre une autre mésaventure en voyage juste ici !